De la croyance

 

Extrait de lecture

(spécialement à l’attention de Jocelyn Leveneur que je sais très intéressé par ces questions):

 

     « Celui qui croit au Ciel et celui qui nie l’existence de Dieu sont à l’unisson. Éthiquement, il n’y a que la représentation de la mort pour les séparer. Pour l’abbé Pierre, c’est une résurrection, alors que Sartre y voit la dernière fermeture, comme la naissance était une ouverture. Mais il fait ce constat pour le moins troublant : « Même si on ne croit pas en Dieu, il y a des éléments de l’idée de Dieu qui demeurent en nous, et qui nous font voir le monde avec des aspects divins. » Il ajoute : « Moi, je me sens non pas comme une poussière apparue dans le monde, mais comme un être attendu provoqué, préfiguré. Bref, comme un être qui ne semble pouvoir venir que d’un créateur, et cette idée d’une main créatrice qui m’aurait créé me renvoie à Dieu… »

in « Éloge du non » de Jean-Claude LAMY (Editions du Rocher, pages 86-87)