Pornotopia

 

Pornotopia – Le paradis bordel du Coran, cette théologie gynécologique

 

En athée assumé, je considère que les religions ne servent à rien de bon. Si à la limite on devait leur trouver une raison d’être, ce serait d’établir les fondements d’une morale du vivre ensemble, ce que fait le Nouveau Testament, malheureusement transformé en instrument de dominance par l’église catholique et les avatars du protestantisme.

A ce titre, l’Islam, sur le terrain de la morale, pose un vrai problème. Voilà une religion qui se focalise sur le contrôle du corps des femmes, sur leur pureté, leur virginité avant le mariage, leur hymen, l’exigence de leur fidélité, au point de les effacer de l’espace public en les recouvrant d’oripeaux noirs, au point de qualifier de crime d’honneur le fait pour un père ou un frère de les tuer pour peu qu’elles ne respectent pas le code patriarcal en prétendant choisir l’homme avec lequel elle veulent se reproduire. Dans le même temps, quelle récompense pour ceux qui ont respecté les codes moraux de cette religion et ont accumulé les bons points ? L’accès pour l’éternité à un lupanar céleste, le paradis d’Allah ! Mais à quoi ressemble ce paradis ? A en juger par les descriptions contenues dans le Coran, il semble avoir été arraché des rêves fiévreux des hommes du désert : le paradis bénéficierait d’un climat doux (ni trop chaud ni trop froid). Il serait situé dans des jardins ombragés meublés de canapés moelleux, avec des rivières d’eau claire et de vin, du vin qui ne cause pas de maux de tête, des vierges dont les robes en satin peinent à cacher des seins plantureux, des jeunes éphèbes faisant le service du vin et de l’hydromel… L’exact inverse des valeurs revendiquées dans la vie terrestre. Il est absolument étonnant de constater que le salut en Islam ne consiste pas à rejoindre Allah, mais à avoir des activités sexuelles sans fin dans un cabaret/bordel céleste. Le principal attrait du paradis pour les musulmans semble être la libération totale et l’apaisement de la pulsion sexuelle mâle, avec la levée de tous les tabous et de toutes les interdictions terrestres, sauf pour les femmes, bien entendu, qui restent des objets sexuels pour les hommes, même au paradis. Tout ce que le paradis leur épargne, c’est le fardeau des règles, de la conception et de l’accouchement, ce qui leur permet d’être en permanence disponibles pour les mâles de pornotopia assoiffés de sexe. Ce que le Coran et les Haddiths disent sur le sujet du coït au paradis ne pourrait pas être publié aujourd’hui par un auteur arabe sans que que ses écrits soient censurés, car relevant de la pornographie. Un théologien médiéval, al-Suyuti, déclare : « Chaque fois que nous dormirons avec une houri, sa virginité sera ensuite restaurée. Les élus ne débanderont jamais, ils resteront en permanence en érection et baigneront pour l’éternité dans la béatitude de coïts incroyablement doux. Chaque homme choisi aura soixante-dix houris en plus de ses épouses terrestres, possédant chacune un vagin exquis et irrésistible ». Quel respect peut-on avoir pour cette folie, quel respect avoir pour ses fidèles ?… De leur vivant, les musulmans se revendiquent de valeurs telles la pudeur, la chasteté, la pureté tout cela pour aller au paradis qui se révèle être un bordel géant doublé d’un bar à vin. Les grandes perdantes ? Toujours les femmes bien entendu. Sur terre, elles se résument à des ventres à faire des bébés ; au paradis, elles se transforment en objets sexuels à la disposition des mâles. Encore une fois, quel crédit accorder à ces histoires de corne-cul et comment se fait-il que des milliards d’être humains, y compris des femmes, y trouvent leur compte ? Si vous avez la réponse, je suis preneur.

Jocelyn Leveneur1


1. J’ai connu Jocelyn Leveneur à Bangui (2004-2008) où il était le représentant de l’Agence Française de Développement (AFD). Avec lui, j’ai beaucoup échangé sur le thème de la religion. Je rapporte d’ailleurs longuement un de nos partages dans mon deuxième ouvrage, « Un noir sur le Chemin » (pages 107 à 111) – Edilivre, 2019. Jocelyn Leveneur est mort trop tôt, dans son île natale de La Réunion, le 10 septembre 2019, à l’âge de 63 ans.