Je viens de terminer « Un homme seul » de Frédéric Beigbeder, le livre où il raconte la vie de son père disparu en 2023, un père qu’il avoue ne pas avoir bien connu.
C’est le premier ouvrage un peu sérieux que je lis en cette année 2025, ayant été pris par mes propres travaux d’écriture depuis quelques semaines.
Je cite ce passage (pages 201-202) qui m’a bien amusé.
« Sa blague préférée était la charade des accapareurs.
Mon premier est un accapareur.
Mon deuxième est un accapareur.
Mon troisième est un accapareur.
Mon quatrième est un accapareur.
Mon cinquième est un accapareur.
Mon tout est le résultat d’une grosse diarrhée.
Cinq accapareurs.
On touche là le fond de la littérature autobiographique. Il tenait sûrement cette blague de Sorèze. »
Pour tous ceux de mes lecteurs qui ne seraient pas rompus aux charades, je donne la solution : Cinq accapareurs = Cinq cacas par heure.
La culture étant, paraît-il, ce qui reste quand on a tout oublié, je me souviendrai longtemps de cette blague, comme de toutes celles que j’ai plaisir à raconter à mon tour. Par contre, il a fallu le secours de ma femme pour que je me rappelle approximativement, ce matin même, le contenu du dernier livre qu’elle m’avait conseillé de lire, en décembre 2024, avant celui de Beigbeder. Il s’agit de « Un animal sauvage » de Joël Dicker.
J’ai la mémoire qui flanche ? Au secours, Aloïs Alzheimer !
Plaisir, 18 mars 2025